Histoire de la céramique – Généralités

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L’épreuve d’histoire de la céramique du CAP Tournage couvre de nombreux styles et plusieurs siècles. Elle est incluse dans l’épreuve EP1A. Vous aurez les photos d’une dizaine de pièces céramiques, un tableau avec des lieux et siècles, et un autre avec les techniques utilisées. Vous devrez relier chaque pièce à un lieu et une époque, puis avec la technique utilisée. Commençons par des généralités !

Cet article concerne les savoir-faire suivants :

attendus du CAP en histoire de la céramique

~ Généralités sur l’histoire de la céramique ~

On ne peut pas faire de liste exhaustive de ce qu’il faut connaître pour l’épreuve d’histoire de la céramique. Il faut étudier de nombreuses pièces, pour éduquer son regard et in fine voir du premier coup d’œil à quelle époque, sur quel continent, a été fabriquée telle pièce. Il faut donc connaître les généralités pour pouvoir procéder par élimination !

Sur mon groupe Facebook « CAP Tournage en céramique » (très bienveillant, je vous encourage à y adhérer !), il y a déjà de nombreux documents qui décryptent les annales et font des fiches par thème. Cela me semble être une précieuse mine d’informations, il n’y a pas de secret, il faut se familiariser avec toutes ces œuvres ! Ces fiches sont sous forme de tableau pour la plupart, ainsi elles ne prétendent pas être un cours d’histoire de la céramique, mais permettent quand même d’avoir un aperçu global.

Il est probable que vous n’ayez jamais vu les pièces que vous devrez identifier le jour de l’examen ! Vous devrez déduire leur provenance par analogie avec celles que vous connaissez.

1/ Assurez-vous de connaître le nom des hauts lieux de la céramique ! Par exemple, si on vous dit que la pièce vient d’Iznik, on ne vous dira pas que c’est en actuelle Turquie, et cette information peut vous faire déduire bien des choses… De même pour Delft aux Pays-Bas ou Deruta en Italie.

2/ La part d’œuvres contemporaines françaises (XIX et XXe siècle) est non négligeable dans les annales récentes. Ne faites évidemment pas l’impasse sur les autres époques : cependant on peut deviner qu’une céramique vient de Chine ou de Grèce antique, mais il est plus difficile de déterminer de quel artiste contemporain provient une œuvre, si on n’a jamais entendu parler du céramiste en question !

Vous aimez les supports papier ?

J’ai les cartes de révision et le poster qu’il vous faut !

cartes de révision et poster d'histoire de la céramique

~ Différents styles et courants (non exhaustif) ~

Voici différents styles, courants, et mots-clés sur lesquels on peut se pencher pour commencer à découvrir l’histoire de l’art céramique. Classée par ordre aussi chronologique que possible, mais non exhaustif. (Remarque : la chronologie suit les époques historiques du point de vue français)

[ Pour cet article introductif, j’ai choisi de décrire en quelques lignes les différents styles, avec quelques liens vers des documents repère qu’on peut lire facilement. N’hésitez pas à les feuilleter, pour avoir un aperçu sur la période dont il est question ! ]

Vénus de Dolni vestonice

Vénus de Dolni Vestonice (datant d’environ -29.000 à -25.000 ans, c’est la plus vieille céramique connue à ce jour), en image de couverture de cet article

Samarra

Mésopotamie, culture de Samarra, vers -6.000 : plats avec des frises tournoyantes d’animaux et des svatiskas (symbole très répandu dans les civilisations antiques, la « croix gammée » est la représentation dextrogyre du svatiska), comme au centre de ce plat.

Invention du tour de potier vers 2.500 avant J-C (détails dans ce document de Armand Desbat, directeur de recherche au CNRS), environ 1.000 ans après l’invention de la roue pleine (-3.500), et à peu près en même temps que l’invention de la roue à rayons.

vase grec en figures rouges

Grèce antique, avec deux phases distinctes. Lors de la première (du VIIe av J-C à -530), les vases sont à figures noires sur fond rouge, grâce à une cuisson en trois étapes. Les couleurs sont échangées lors de la deuxième phase (à partir de -530 environ). Les représentations humaines sont omniprésentes. Ce document de la BnF résume tout cela.

terre sigillée

Gaule romaine (Ier siècle avant à IIe siècle après J-C), avec la céramique sigillée (de sigillum, nom des marques utilisées pour le décor ou la signature). La couleur rouge provient de la teneur en oxyde de fer dans la couche d’engobe, associée à une cuisson en oxydation. Cet article du site d’archéologie du Pas-de-Calais en est une bonne introduction.

Amérique précolombienne : Nazca, Moche

Poterie de Saintonge (fin du Moyen-Âge)

Majolique italienne (XVIe siècle) : Florence, Faenza, Casteldurante, Deruta, Urbino, Gubbio

Iznik

Céramique d’Iznik en Turquie, francisé en Nicée. La pâte utilisée est siliceuse et plombée pour faire baisser la température de cuisson. Elle peut être couverte d’une engobe siliceux blanc, donnant un aspect éclatant. Les couleurs utilisées sont principalement le bleu, le turquoise, le vert, le rose et le gris. L’utilisation d’oxyde de fer donnant un rouge puissant a donné à la céramique d’Iznik le succès qu’on connaît. À Istanbul, 21.043 carreaux de faïence d’Iznik décorent la Mosquée Bleue, comme la BnF le présente ici.

Vases de l’Alhambra, qui sont des céramiques lustrées (cf mon article sur les lustres) qu’on peut découvrir à travers cet article.

Céramique française (faïence de Saint Porchaire, Bernard Palissy)

On peut citer la faïence de Delft (Pays-Bas), de Malicorne, de Charente, de Moustiers, Nevers, Rouen (man. Poterat).

Manufacture de Sèvres
  • Manufacture de Vincennes, puis de Sèvres (porcelaine, créée en 1740). Vous voyez ici le pot-pourri à vaisseau, à fond rose et décor chinois, fabriqué par la Manufacture de Sèvres à partir de celui acquis par Madame de Pompadour en 1760. Un clic ici vous mènera vers une vidéo vous montrant les différentes étapes de sa fabrication, et tout le savoir-faire nécessaire.
Manufacture des émaux de Longwy
  • Manufacture des émaux de Longwy (spécialisée dans les émaux cloisonnés sur faïence, depuis 1798). Cette technique consiste à imprimer le décor en noir sur le biscuit brut, celui-ci formant une barrière chimique entre les alvéoles, qu’on remplit d’émail coloré.

Porcelaine de Limoges

– Marseille (man. Veuve Perrin, et man. Fauchier)

Faïence du pays d’Apt, connue pour la grande variété de ses couleurs de terre, qui sont mélangées pour former le décor

– Des céramistes connus (avec leur date de naissance)

  • Théodore Deck, 1823
  • Delphin et Clément Massier (Vallauris), 1844
  • Jean Talbot (La Borne), 1844
  • Picasso (Vallauris), 1881
  • Ettore Sottsass (Sèvres), 1917
  • Gérard Lachens, 1929
  • George Huger (Vallauris), 1931
  • Daphné Corregan, 1954

>> Et d’autres courants :

  • Céramique japonaise et chinoise
  • Céramique islamique

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