Votre panier est actuellement vide !
La cuisson est l’aboutissement de tout le processus de création : il est donc important de la réussir, car elle va déterminer un certain nombre de paramètres du produit fini. Pour cela, il faut connaître les températures de cuisson pour chaque type de terre, et à chaque étape du processus de fabrication.
> Voici un QUIZZ pour tester vos connaissances !
NB : Pour se préparer au CAP, je donne des cours de technologie céramique en visio !
> Voici l’extrait de la liste officielle des savoirs qui correspond à cet article :
> Et enfin, quelques questions d’annales qui s’y rapportent :
– Indiquer les températures de différentes cuissons de la porcelaine : dégourdi, émail, grand feu, petit feu (q.8, EP1A 2003)
– A quelle température cuit-on la faïence rouge ? (q.9, EP1A 2009)
– Précisez si chaque produit est poreux ou vitrifié, et donnez sa température de cuisson finale : grès, terre cuite, porcelaine, faïence (q.1 EP1A 2013).
– Quel est le but d’un dégourdi et d’un biscuit ? Quelles températures de cuisson de biscuit ou de dégourdi proposeriez-vous pour la faïence, le grès, la porcelaine ? (q.7 EP1A 2013)
– Citez 3 paramètres sur lesquels vous pouvez intervenir afin de réussir une cuisson de produits céramiques (q.8 EP1A 2013)
– Quelles sont les valeurs courantes des températures de cuisson de : « biscuitage » de la faïence, dégourdi de porcelaine, cuisson d’émail de faïence, cuisson d’émail de porcelaine (q.7 EP1A 2015)
– Citez les températures de cuisson de la porcelaine : dégourdi, glaçure, décor petit feu (q.2 EP1A 2018)
– Donnez les températures de cuisson courantes pour : « biscuitage » d’une pâte céramique destinée à de la faïence, « dégourdi » d’une pâte céramique destinée à de la porcelaine, « biscuitage » d’une pâte céramique destinée à du raku, « biscuitage » d’une pâte céramique destinée à du grès, cuisson d’émail de faïence, cuisson d’émail de porcelaine, cuisson d’émail du grès. (q.7 EP1A 2019)
Le caractère poreux ou vitrifié d’une pâte est lié à sa température de cuisson, t voici donc quelques lignes à ce propos. Cependant, j’ai écrit un autre article très détaillé sur les matières premières et leurs caractéristiques.
On peut classer les pâtes céramiques en 2 catégories principales : les pâtes poreuses et les pâtes vitrifiées. Cela est lié à la température de cuisson et à la composition de la pâte. La vitrification correspond à la fusion de certains composants de la pâte, ce qui rend la pâte imperméable. La phase vitreuse peut être plus ou moins développée : plus elle est développée, moins la céramique sera poreuse.
> La terre cuite et la faïence sont des pâtes poreuses, et le grès et la porcelaine sont des pâtes vitrifiées.
Les mots « biscuit » et « dégourdi » désignent des choses différentes, et ont des buts différents. On peut aussi pratiquer la monocuisson.
Pour la faïence, on fait un biscuit : on cuit une première fois à plus haute température que l’émail. Le but principal est de dégazer la pièce. En effet, la plupart des matières premières dégazent en cuisant, et si on cuit une pièce crue et émaillée, aucun dégazage préalable n’aura été effectué. Devant avoir lieu lors de la montée en température, ce gaz va faire buller l’émail. En sortant difficilement de la terre, il reste coincé dans l’émail qui est trop visqueux pour faire passer du gaz.
Pour le grès et la porcelaine, on fait un dégourdi : on sous-cuit la pièce. Les buts sont :
Le terme « biscuit » désigne aussi un grès ou une porcelaine qu’on cuit directement à sa température maximale, et qu’on laissera brute ensuite (pas d’émaillage).
Elle consiste à cuire en une seule fois une pièce crue et son émail. C’est une cuisson technique, mais qui a l’avantage principal d’économiser de l’énergie. En effet, on ne cuit alors qu’une fois.. On l’utilise ainsi dans l’industrie, afin de réduire les coûts de cuisson pour être plus compétitif. Cependant cette technique est risquée, car en cas d’échec elle peut ruiner toute une production. Cette partie est en quelque sorte le résumé de ce très bon article sur la monocuisson, dont j’ai essayé de rendre les détails chimiques plus accessibles.
Il faut éviter le bullage de l’émail. Ce critère permet aux gaz produits par la montée en température de la terre de s’échapper à travers l’émail. La terre n’a pas encore atteint son point de fermeture et les laisse donc passer sans buller.
La plupart des gaz s’échappent de manière brutale autour de 850-900°C. Ils empruntent les chemins les plus accessibles dans la terre (micro-fissures), et cela produit un grand volume de gaz. Si on monte trop vite, de grosses bulles vont se former, et elles seront plus difficiles à résorber. On préfère qu’il y ait un nappage de petites bulles plutôt que quelques grosses bulles. En effet, ces dernières disparaissent en laissant des traces.
Certaines pâtes seront incompatibles avec la monocuisson, car elles contiennent des composés qui dégazent beaucoup. Ils sont parfois associés à une fermeture (comme le ball clay).
DONC les avantages de la monocuisson sont par exemple l’économie d’énergie, le gain de temps (enfournement, défournement), la nécessité d’avoir moins d’espace de stockage et des délais de production plus courts. Les inconvénients sont le risque de casser une pièce en l’émaillant crue, la difficulté de désémailler, le risque de bullage, et de manière générale la plus grande difficulté technique de la monocuisson, donc j’imagine une plus grande anxiété si on pratique la monocuisson de manière non-industrielle.
1100°C est la température limite entre la basse température et la haute température.
La cuisson de petit feu (ou feu de moufle) consiste à monter jusqu’à 1000°C, et la cuisson de grand feu a lieu au-delà de 1000°C. Le grand feu est nécessaire pour donner à la céramique sa solidité finale, et pour faire fondre l’émail. Cependant, assez peu de couleurs résistent au grand feu, elles sont moins vives.
Les décors peints peuvent être « de grand feu » ou « de petit feu ».
> On pose le décor de grand feu sur émail cru, et il est donc cuit à haute température en même temps que celui-ci.
> On pose le décor de petit feu sur émail cuit, et il est fixé lors d’une troisième cuisson à plus basse température, dite « de petit feu ».
Il est important de remarquer que pour la faïence, la température de la première cuisson est plus élevée que celle de la deuxième cuisson ; c’est la contraire pour le grès et la porcelaine.
Pour toutes la porcelaine, grès et faïence, la température de cuisson de petit feu est 650-820°C. La température de grand feu est celle maximale à laquelle on peut cuire, donc regarder la plus haute température indiquée dans la case « émail ».
Pour une porcelaine, la cuisson de l’or se fait entre 650-880°C.
L’oxyde de fer contenu dans la faïence rouge a tendance à abaisser la température de cuisson, car il améliore la fusibilité.
Les températures indiquées dans les cases « biscuit de porcelaine » et « biscuit de faïence » correspondent à une seule cuisson sans émail, donc la pièce restera non émaillée par la suite.
Les paramètres sur lesquels on peut intervenir pour réussir une cuisson sont :
– la température de cuisson
– la durée de cuisson
– l’atmosphère de cuisson (oxydante ou réductrice)
– la densité de l’enfournement
Sources :
– cet article très détaillé
Laisser un commentaire