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L’épreuve de PSE (cf mon article à ce sujet) nécessite de savoir prodiguer les premiers secours. Il est important d’avoir en tête les réactions à avoir, pour gérer au mieux une situation d’urgence.
Cette catégorie du programme fait l’objet d’un article spécifique, car il peut être utile aussi au quotidien, donc j’aimerais le détailler correctement. C’est la section C8 : La gestion des situations d’urgence
Les 4 actions à mener lorsqu’il y a une victime sont : protéger, examiner, alerter (ou faire alerter), secourir. C’est ce qu’il faut répondre à la question « Nommer les 4 actions que va mener le SST (Sauveteur secouriste du travail) pour porter secours à la victime ».
Les numéros d’urgence sont : 15 (SAMU), 17 (police secours), 18 (pompiers), 112 (n° d’urgence dans l’ensemble de l’Union Européenne). Il est utile de savoir qu’en cas d’urgence, les pompiers arriveront plus vite que la SAMU. Si vous appelez les pompiers et qu’ils considèrent avoir besoin d’une aide médicale, ils feront intervenir le SAMU mais arriveront sans doute avant eux. De même, il vaut mieux alerter en se trompant de numéro que ne pas alerter, car ces services sont reliés entre eux et pourront transmettre votre appel. Par contre, n’appelez les pompiers que si votre situation le nécessite : à Paris, un appel sur deux est abusif. Un chat coincé dans un arbre, une araignée dans votre salle de bains, ou être bloqué dans un ascenseur ne relève pas des pompiers …
Comment bien formuler le message d’alerte ?
– s’identifier : donner son nom, l’adresse du lieu où on se trouve, le code du bâtiment …
– donner la nature de l’accident : décrire précisément ce qu’il s’est passé (malaise, coupure, arrêt cardiaque, accident de la route …)
– préciser le nombre de victimes, leur état apparent (parlent, saignent, respirent, …), leur âge approximatif
– avertir des risques existants (effondrement, incendie, explosion, collision si vous êtes au bord d’une route …)
– ne jamais raccrocher le premier, écouter attentivement les consignes de l’opérateur, et garder le téléphone à proximité si l’opérateur cherche à rappeler.
> En cas de saignement : faire une compression directe, en évitant si possible d’entrer en contact avec le sang de la victime : utiliser des gants jetables, un sac plastique propre ou un linge. Et en attendant les secours, allonger la victime, la couvrir, la rassurer. Il faut poursuivre la compression jusqu’à l’arrivée des secours.
> En cas de brûlure, il faut refroidir en passant la partie brûlée sous l’eau, sans enlever le vêtement. Appliquer la règle des trois 15 : 15 minutes, 15 centimètres, 15 degrés. En effet il faut faire couler l’eau sur la peau à 15 centimètres au-dessus de la plaie, pas directement dessus, l’eau ruissellera sur la peau. Puis il faut asseoir et rassurer la victime. Si le brûlure est légère, on peut alors appliquer une crème type Biafine. Si la brûlure est plus grave, appeler le 15.
> En cas d’étouffement total de l’enfant ou de l’adulte, la personne sera consciente mais ne pourra ni parler, ni tousser, ni respirer.
Elle portera généralement ses mains à sa gorge. Il faut alors lui donner un maximum de 5 claques dans le dos, en la penchant en avant, entre les deux omoplates. Vérifier entre chaque claque si cela a eu un effet. Si ce n’est pas suffisant, effectuer la manœuvre de Heimlich, en adaptant sa force au profil de la victime (pour une personne d’au moins 2 ans). Cela consiste à se placer derrière la victime et à effectuer des compressions abdominales avec son poing. Si cela n’a pas été efficace, répéter les 5 claques entre les omoplates puis 5 compressions abdominales, jusqu’à éjection du corps étranger.
Il est aussi très utile de savoir que faire si c’est un bébé ou un nourrisson qui est manifestement en train de s’étouffer (avec un petit jouet, une pile bouton, un aliment trop dur …). En cas d’étouffement du bébé ou du nourrisson, les actions à effectuer sont comparables à celles décrites pour l’adulte, mais adaptées à leur morphologie. Tout est décrit dans cette vidéo (6’12 », formateur à la protection civile Paris Seine).
> En cas d’électrisation (l’électrocution désignant une électrisation qui a entrainé le décès), il faut réagir très vite, car les séquelles sur le cerveau et les membres peuvent être irréversibles.
– Si c’est un accident électrique de basse tension (domestique), la première chose à faire est de couper le courant avec le disjoncteur du lieu. Il faut impérativement s’assurer que personne ne rallume le courant, par exemple en demandant à quelqu’un de surveiller le disjoncteur. Cela est impératif car toucher la victime peut vous électriser aussi, si elle est encore en contact avec l’appareil électrique. Si vous ne pouvez pas couper l’électricité, vous pouvez éloigner l’appareil électrique de la victime, en vous isolant du sol (monter sur un objet non conducteur en bois ou carton) et en utilisant un objet non conducteur.
– Si c’est un accident électrique de haute tension (contact avec une ligne à haute tension), il faut appeler les secours en restant à bonne distance de la victime, car il peut se former un arc électrique entre vous et la victime.
Dans tous les cas, alerter les secours et suivez leurs directives.
> En cas d’intoxication par voie orale (ingestion d’un produit chimique) :
– Si la victime est consciente, appeler le centre antipoison, même en l’absence de symptômes. Si la personne est transférée à l’hôpital, pensez à emmener les emballages, notices, étiquettes, plantes ou champignons qui sont les causes de l’intoxication. Cela aidera les médecins.
– Si la victime est inconsciente, alerter les secours et suivre leurs consignes. Mettez la victime en position latérale de sécurité (PLS).
Dans tous les cas, ne faites rien boire ou manger à la victime, rassurez-la, et ne la laissez pas sans surveillance jusqu’à l’arrivée des secours.
> En cas de morsure de serpent : appeler le 15. Rester calme et rassurer la victime, car la plupart du temps les morsures (de vipère par exemple) n’entrainent pas la mort. Maintenir la victime au repos, car le mouvement car l’agitation favorise la diffusion du venin dans le corps. Enlever les bagues, bracelets ou chaussures autour de la zone mordue, car elle va probablement gonfler. Si possible, désinfectez la plaie. Enfin, essayez de vous souvenir de l’aspect du serpent (couleur, taille, forme de la tête) pour en informer les secours.
MAIS ne posez pas de garrot, ne sucez pas la plaie pour aspirer le venin, n’incisez pas la plaie, ne posez pas de glace sur la morsure. Pour une morsure de serpent, l’utilisation d’un Aspivenin est déconseillée, voire d’aucune utilité, car le venin est injecté profondément.
> Si la victime est inconsciente mais respire, il faut la mettre en PLS (position latérale de sécurité). En effet, le risque est qu’elle s’étouffe avec sa langue ou avec du reflux. La manœuvre est expliquée en détail ici (p.49 à 51).
> Si la victime est inconsciente et ne respire pas, il s’agit presque toujours d’un arrêt cardio-respiratoire. Il faut alors pratiquer un massage cardiaque, couplé avec un bouche-à-bouche. On peut aussi utiliser un DAE (défibrillateur automatisé externe), qui est utilisable par toute personne, médecin ou non, et qui permet d’augmenter significativement les chances de survie de la victime. On en trouve dans les lieux publics : les plans d’évacuation. signalent leur position. Il faut évidemment alerter les secours par ailleurs.
– Réagir en cas d’urgence | ameli.fr
– les sites internet des différents SDIS (Service départemental d’incendie et de secours)
– accès vers des liens en cliquant sur les mots en gras souligné
Un SST est un Sauveteur secouriste du travail. C’est un salarié de l’entreprise, chargé de porter assistance à toute personne victime d’un malaise ou d’un accident du travail. Son rôle est aussi de prévenir les risques d’accident au travail. Tout salarié peut devenir SST, mais pour cela il faut avoir suivi une formation, qui dure au minimum 14 heures . Le certificat de formation est valide pour une durée de 2 ans, et doit être actualisé par 7 heures de formation tous les 2 ans (on parle de « recyclage » du SST). Il donne l’équivalence au PSC1 (Prévention et secours civique de niveau 1).
Il existe une petite formation en ligne de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité) pour acquérir les bases en prévention des risques professionnels. C’est surtout pour prévoir les risques d’accidents de travail, plus que sur les premiers secours, mais très intéressant (voir l’article sur la législation liée aux produits chimiques pour une formation de l’INRS à ce sujet).
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